La contraception
La contraception
Les principales méthodes de contraception évitent de façon réversible la grossesse. Elles concernent les hommes et les femmes.
De façon générale, ces méthodes de contraception visent à empêcher :
• soit l’ovulation, c’est le cas de la pilule, de l’anneau contraceptif, du timbre
contraceptif ;
• soit la fécondation, c’est le cas du préservatif ;
• soit l’implantation de l’œuf, c’est le cas du stérilet.
Seul le préservatif, masculin ou féminin, protège des infections sexuellement transmissibles et de l’infection par le VIH.
Contraception par stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU)
C’est un petit objet de 3 cm environ, en plastique souple, qui est placé par un médecin dans l’utérus. Il existe différents types de stérilets (recouvert de cuivre ou délivrant une hormone). Le stérilet se termine par 1 ou 2 fils de nylon qui permettent de vérifier qu’il est correctement placé et qui permettent également de le retirer. Les DIU agissent en empêchant l’implantation d’un œuf et ont une durée maximale d’action de 5 ans avec un contrôle médical nécessaire. Ils peuvent être enlevés par un médecin à tout moment lorsque la femme le souhaite.
Ces moyens de contraception présentent l’avantage, lorsqu’ils sont bien tolérés, d’être « oubliés » par la femme. Certains d’entre eux peuvent entraîner des règles plus abondantes ou plus douloureuses, d’autres peuvent les diminuer, voire les faire disparaître.
Les stérilets s’achètent en pharmacie, sur prescription médicale, et sont en partie remboursés par l’Assurance Maladie.
Leur taux d’efficacité varie entre 98 et 99 %.
La pilule – contraception orale
Il existe différents types de «pilules», selon qu’elles associent deux hormones (œstrogène et progestérone), ou qu’elles ne contiennent qu’une seule hormone (progestérone) et selon la quantité d’hormones contenue dans les comprimés. Elle agit notamment en bloquant l’ovulation. Lors de la prescription, le médecin tient compte notamment de l’âge, des habitudes de vie, des antécédents médicaux…
Elle se présente sous forme de plaquettes contenant le plus souvent 21 comprimés (prise d’un comprimé chaque jour pendant 3 semaines, arrêt pendant une semaine). Les plaquettes peuvent également contenir 28 comprimés (prise en continu tous les jours de l’année ; ce type de contraception peut contribuer à réduire les oublis survenant à la reprise de la pilule lors d’une nouvelle plaquette).
Elle est délivrée sur prescription médicale dans les pharmacies. Une surveillance médicale est recommandée.
La pilule est très efficace si elle est prise très régulièrement et au même moment de la journée. Son taux d’efficacité est de l’ordre de 99 %. Mais il faut savoir qu’un seul oubli peut permettre une grossesse. C’est une méthode immédiatement réversible. Certaines pilules sont remboursées par l’Assurance Maladie.
Le dispositif transdermique hormonal
Il se colle sur la peau et délivre des hormones (œstrogène et progestérone) pendant 1 semaine. Il est renouvelé chaque semaine pendant 3 semaines, puis arrêté pendant 7 jours. À l’issue de cette semaine, un nouveau timbre est posé. C’est un moyen de contraception aussi efficace que la pilule, sauf en cas d’obésité. Il est prescrit par un médecin et n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie.
L’anneau contraceptif
C’est un anneau flexible et transparent qui est placé par la femme dans le vagin et qui reste en place 3 semaines. Il délivre des hormones (œstrogène et progestérone). À l’issue de ces 3 semaines, il est retiré. Un nouvel anneau est inséré 7 jours après le retrait du précédent. Il est aussi efficace que la pilule. Il est prescrit par un médecin et n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie.
L’implant contraceptif
Il se présente sous forme d’un bâtonnet de 4 cm de long et de 2 mm de diamètre. Il contient un progestatif qui est régulièrement libéré en faible quantité. L’implant est posé et retiré par un médecin, après une anesthésie locale. Il est implanté sous la peau du bras, à quelques centimètres au-dessus du coude. Il est efficace pendant 3 ans. Une visite de contrôle est recommandée environ 3 mois après la pose. Son taux d’efficacité est de 99,9 %. Il est remboursé par l’Assurance Maladie.
Ce moyen de contraception présente l’avantage, une fois posé, d’être « oublié » par la femme pendant 3 ans. Il a cependant l’inconvénient de provoquer des règles irrégulières, parfois des règles très abondantes ou encore une absence de règles. Il peut être retiré à tout moment à la demande de la femme. Son action est alors rapidement réversible.
Le préservatif masculin
C’est le seul contraceptif mécanique, avec le préservatif féminin, qui permet de prévenir les infections sexuellement transmissibles dont le VIH-Sida. Le préservatif ne doit jamais être mis au contact d’un lubrifiant huileux (vaseline, crème…) qui détériore le latex. Il convient impérativement d’utiliser un gel aqueux vendu dans les pharmacies.
Son efficacité dépend de ses conditions d’utilisation et de la motivation des couples qui l’utilisent. Il est à usage unique. Il est déconseillé de l’utiliser avec un préservatif féminin, le frottement des deux plastiques risquant de déloger le préservatif féminin.
Le préservatif féminin
C’est une gaine en polyuréthane fermée à une extrémité et ouverte à l’autre. Une fois appliqué, il tapisse la paroi vaginale, recouvre les organes génitaux externes et empêche le passage du sperme. Il se pose comme un tampon sans applicateur. Il peut être mis plusieurs heures avant un rapport sexuel et retiré plusieurs heures après. Le préservatif féminin est pré-lubrifié.
Il peut être utilisé avec n’importe quel type de lubrifiant.
Le préservatif féminin, comme le préservatif masculin, est à usage unique et protège des infections sexuellement transmissibles. Correctement utilisé, son taux d’efficacité est de l’ordre de 95 %.
Il est déconseillé de l’utiliser avec un préservatif masculin car le frottement des deux plastiques risque de le déloger.
Ce moyen de contraception est en vente sans prescription médicale mais toutes les pharmacies n’en possèdent pas. Dans ce cas, les pharmaciens doivent le commander. Il n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie.
Les spermicides
Ce sont des substances chimiques (gelées, crèmes, mousses, ovules, éponges, tampons…) à introduire dans le vagin quelques minutes avant chaque rapport sexuel et qui détruisent les spermatozoïdes. Ils peuvent être utilisés seuls mais sont plus souvent associés à une autre méthode contraceptive (préservatif, diaphragme…).
Ils sont en vente dans les pharmacies sans prescription médicale et ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie. Leur efficacité dépend du respect des instructions du produit utilisé figurant sur la notice d’utilisation (modalités différentes selon qu’il s’agit d’ovules qui doivent être posés avant le rapport sexuel, des crèmes qui sont efficaces plus rapidement…).
Du fait de leur faible efficacité, leur emploi est réservé à certaines situations particulières.
Le diaphragme
Un diaphragme est une membrane ronde en latex très fin qui, préalablement enduite de spermicide, est placée au fond du vagin, de manière à recouvrir le col, avant chaque rapport sexuel. Il n’est plus commercialisé en pharmacie. Cependant, il est encore possible de s’en procurer auprès du Mouvement français pour le planning familial (MFPF) ou des centres de planification ou d’éducation familiale.
La cape cervicale s’utilise de la même manière qu’un diaphragme. Elle est vendue en pharmacie et elle est à usage unique. La cape cervicale n’est pas remboursée par l’Assurance Maladie.
Le diaphragme et la cape cervicale sont des méthodes de contraception prescrites par un médecin ou une sage-femme qui en effectue la première pose.
La contraception d’urgence (pilule du lendemain)
C’est une méthode de rattrapage à utiliser en cas de rapports sexuels non ou mal protégés : absence de contraception, accident (oubli d’une pilule, rupture d’un préservatif…). La contraception d’urgence vise à éviter l’ovulation ou l’implantation d’un œuf fécondé.
Ce n’est pas une méthode de contraception régulière.
La contraception d’urgence est délivrée en pharmacie avec ou sans prescription médicale. Elle doit être prise le plus rapidement possible après un rapport non protégé et au plus tard dans les 3 jours (72 heures) suivant celui-ci.
Le Docteur Idrissi et le Docteur Galmiche, gynécologue à Dijon, pourront vous proposer, lors d’une consultation, une contraception adaptée à vos besoins.
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- Gynécologie